Utilisation, recyclage et injection de l’eau
L’eau est employée dans maintes activités pétrolières et gazières, qu’il s’agisse d’opérations courantes de forage ou d’application de techniques avancées de stimulation. Son utilisation dans le forage et l’entretien opérationnel d’un puits joue un rôle essentiel dans bien des pratiques pétrolières de terrain. Un usage répandu de l’eau dans un programme de récupération secondaire consiste à injecter de l’eau dans un ou plusieurs puits de manière à pousser ou à « balayer » le pétrole hors de son réservoir et à le pomper à la surface à partir d’autres puits.
L’eau sert principalement aujourd’hui à la fracturation hydraulique. La technique en question est primordiale dans les activités d’exploitation de pétrole et de gaz classiques et non classiques. La fracturation hydraulique permet de créer des fractures par un puits dans une formation rocheuse cible pour optimiser l’extraction de pétrole et de gaz. Comme le Canada s’est rendu compte que le progrès des techniques de fracturation était la clé de l’exploitation de ses vastes ressources de pétrole et de gaz non classiques, l’eau est devenue un fluide de première importance pour la mise en valeur du pétrole et du gaz partout au pays.
L’eau de retour en fracturation est le fluide qui regagne la surface à l’issue du programme de fracturation hydraulique. On y trouve en combinaison le fluide de fracturation et de l’eau du réservoir naturel qui est extraite avec le pétrole ou le gaz cible. L’eau de retour peut connaître divers sorts : recyclage et réutilisation en fracturation, élimination par injection dans des formations profondes par un puits de refoulement, etc. La réglementation du rejet en surface de l’eau produite varie selon les régions canadiennes, mais ce rejet est interdit en Colombie-Britannique. L’eau de retour n’est introduite ni dans les eaux de surface (lacs ou cours d’eau), ni dans les aquifères proches de la surface qui servent à l’approvisionnement en eau potable.